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Calta-Nuntium

Nouvelles sous forme de compte-rendu ou d'informations diverses sur des évènements, salons professionnels, publications, dans les domaines que l'on peut voir sur mon profil.

Une journée hors du commun avec INVESTANCE PARTNERS et son Innovation Forum 2016 (2/2)

L'heure du repas n'était pas forcément le meilleur moment pour la conférence qui devait traiter de "La relation client, ce nouveau paradigme digital". La présentation de la société MORNING a eu l'avantage de nous maintenir dans le qui-vive et avec le sourire .en effet, cette première "néo banque" française indépendante a conçu au départ la banque d'un point de vue des utilisateurs, excellente méthode pour placer comme il se doit la relation client au coeur de la relation d'affaires. Adossée à Master Card, MORNING, en tant qu'établissement de paiement, propose de nombreuses fonctionnalités en ligne à ses clients.

Un nouveau business model se met en place, MORNING passera en mode IBAN en février 2017. Parmi les fonctionnalités nouvelles, à noter le paiement sans contact, le partage de paiement (Murielle Robin devra revoir son sketch su l'Addition) ou la possibilité d'activer/désactiver sa carte bancaire (plutôt que de faire opposition). 

Installés à la campagne dans le Sud-Ouest, cette nouvelle banque apporte incontestablement un vent frais dans l'univers de la banque. Il reste maintenant à durer.

Le groupe de travail central de l'après-midi portait sur la Blockchain et réunissait, autour de ......., consultante modératrice chez Inv Part., des experts du sujet. Nous étions venus pour ça, c'était dans l'après-midi, mais on a (enfin) compris ce qu'était la "blockchain", ses enjeux et ses perspectives. Du moins en surface.  

Pour reprendre la formulation de la plaquette très bien faite mise à notre disposition par nos hôtes, "la Blockchain est un registre (NDLR: répertoire d'adresses) de transactions décentralisées fondé sur le  modèle de l'architecture distribuée d'internet et sécurisé par l'usage de processus cryptographiques. Lorsqu'une transaction est ajoutée au registre, elle est automatiquement transmise aux membres de la blockchain pour confirmation selon un processus de validation défini".

La transaction est en fait transmise au réseau (constitué de différents noeuds) qui par un processus de validation défini au préalable dans le code, va l'inclure dans un bloc de transactions. Ce bloc sera ensuite ajouté à la chaîne de blocs, et ainsi la transaction sera visible dans le registre.

Le groupe de travail a lui aussi commencé par donner une définition qui me paraît synthétique et complémentaire. La blockchain est "une technologie de stockage et de transmission d'informations de manière transparente, sécurisée, immuable, auditable et sans organe central de contrôle." 

Chacun s'accorde d'emblée à reconnaître que l'on a encore des progrès à faire en terme de performance. La plaquette ad hoc de "Investance Partners" distingue bien les blockchain publiques des blockchain privées.

- Dans les blockchain publiques, tout le monde a accès au registre et c'est anonyme. Ce qui caractérise classiquement des transmissions d'ensembles de transactions c'est la notion de "tiers de confiance" qui permet de valider le processus. Avec la Blockchain, plus besoin de tiers de confiance. On passe à un système de "Proof of work" à savoir un principe fondé sur une probabilité (d'aucun dira une loterie !) qui présume (qui parie) que personne ne pourra modifier la blockchain. L'objectif est que personne ne puisse valider successivement plusieurs blocs, et ainsi personne ne peut modifier la blockchain. Ce "consensus" doit représenter plus de la moitié des acteurs du réseau. C'est ainsi que fonctionne le bitcoin.

La technologie "blockchain publique" n'est pas anonyme, elle est "pseudonyme". Toutes actions sur le réseau est visible en clair par n'importe quelle personne qui regarde le réseau, par contre chaque personne est identifiée par une adresse. On peut faire le parallèle avec internet où l'on utilise des pseudos pour discuter sur différentes plateformes sociales. Ceux qui discutent avec nous ne savent pas qui est derrière ce pseudo, mais le site a sûrement nos coordonnées réelles. De la même manière il est possible de relier une adresse à une personne.

- Dans les blockchain privées, le réseau est fermé, réservé aux membres du réseau. "Le consensus s'effectue en fonction d'un nombre préétabli d'acteurs, qui définissent ainsi les modalités de validation."Le recours à un "valideur" est possible, mais pas obligatoire.

On ne peut pas vraiment dire après avoir lu ces définitions que l'on sait parfaitement ce qu'est la blockchain, mais on perçoit des questions de gouvernance pas simple à élucider. En réalité, la blockchain un système Pair à pair ("Peer to Peer" ou P2P), et en tant que système a-gouvernemental, la gouvernance de la blockchain c'est internet.

A une question du public sur le niveau des applications de la blockchain dans les banques françaises, François d'Orléans, Co-fondateur et COO à Stratumm, qu'on assiste à une diminution sensible du temps de livraison, en particulier pour les Equities. Ce qui freine le plus c'est la sécurisation. 2017 va être une année pilote.

Une question sur la blockchain dans les assurances conduit Clément Bergé-Lefranc, Co-fondateur et CMO chez Ledgys a préciser que ces questions de sécurisation entrainent de "back upper" des systèmes en rajoutant des valeurs probatoires. On retrouve la question de la preuve évoquée ci-dessus.

Quentin de Beauchene, intervenant pour l'association Blockchain "La Chaintech", répond à une question sur les perspectives de la blockchain vis à vis des paiements en précisant qu'elles porteront surtout sur les transferts d'argent .En d'autres termes, est-ce que le bitcoin peut remplacer Visa ? La réponse est clairement négative car c'est encore trop lent et que les ailes de stockage sont trop importantes. Toutefois, les développements à venir souhaitent ajouter sur le réseau des applications capables de produire autant de transactions par seconde que les systèmes de paiement actuels.

Dans les questions portant sur les aspects juridiques, Hubert de Vauplane, avocat et partner chez Kramer Levin, précise que presque rien n'est fait. Quoi qu'il en soit, la loi ne lénifiera ps sur la technologie proprement dite, elle le fera sur les effets de la blockchain mais pas sur la blockchain elle-même. Pour l'instant on en est encore à travailler sur un contrat papier et à le traduire dans la blockchain.

Dernier point d'intérêt pour le GT: va-t-on vers l'int"gratin de la blockchain dans un écosystème financier global ? La France est bien partie, mais les Etats-Unis et l'Asie ont beaucoup d'avance. A Dubai, ils ont comme objectif que l'état soit 100% blockchain.

Avec Guillaume André, chacun s'accorde que les règles de gouvernance restent à fixer. Hubert de Vauplane rappelle l'importance de toutes les instances normatives, en France l'AFNOR.

Cet article vous fera grâce des travaux du groupe de travail sur l'intelligence artificielle et l'automation des processus. On se reportera là aussi à une plaquette très bien faite qui vous donnera quelques idées sur la RDA (Robotic Desktop Automation) la RPA (Robotic Process Automation), et la SPA (Smart Process Automation).

On pourra retenir simplement de cette conférence que la CPR recommande qu'il ne faut pas que, sous prétexte d'automation, vos clients soient plus mal traités que s'ils avaient été traités par des tâches exécutées par des humains.

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L'an dernier Inventante Partners le thème de la conférence de clôture était l'Uberisation ou l'économie déchirée". Cette année, on s'est demandé si l'Espace peut être ubérisé ? Avec comme invité François Deneu, Ariane 6 Deputy Program Manager, qui nous a passionné dans l'art qu'il a montré à raconter l'épopée du programme Ariane. 

Depuis Diamant en 1965, il nous a rappelé l'histoire parallèle de l'aventure spatiale de la France (initiée par la Général de Gaulle) et de la force de dissuasion. Qu'après 75 tirs réussis d'affilé pour Ariane 5, le challenge allait consister, pour Ariane 6, à faire au moins aussi bien mais en coûtant 50% moins cher. Qu'en conséquence ce ne sont pas tant les évolutions technologiques "disruptives" qui seront essentielles dans les dix années à venir que plutôt le basculement vers une primauté de la montée en puissance industrielle du joint venture monté entre Airbus et Safran, ne serait-ce que pour garder la place de lanceur numéro Un de satellites au monde. Cela n'est pas simple, non seulement parce que l'usine Ariane est composée de 500 industriels répartis dans 12 pays différents. 

François Deneu, nous a montré tout son intérêt pour les outils de gestion des risques dont s'est doté le programme, et a fait une parenthèse pour pourfendre l'utilisation excessive des logiciels Excel et Power Point, qui conduisaient à confondre communication sur un projet avec gestion de ce projet.

Il nous a donné un éclairage passionnant sur le développement des concurrents mondiaux d'Ariane. Au premier rang desquels la société privée américaine SPACE X, dénué le principal concurrent d'Ariane. Mais les Chinois arrivent vite derrière.

En matière d'évolution technologique, sans vouloir déflorer de secrets industriels, François Deneu pense que sur Ariane 7 il y aura probablement un nouveau cycle technologique, avec des études sur le remplacement de l'oxygène et de l'hydrogène liquides par du Méthane. L'objectif est ambitieux et vise à réduire les coûts du moteur par 10, avec l'idée de réutilisation derrière cet axe.

Dans 10 ans, l'utilisation de l'espace aura changé, les clients auront changé. Google a dit qu'il allait mettre 4000 satellites dans l'espace.

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